Accueil / Actualités / Latitude: la start-up rémoise (Marne) prête à devenir un acteur européen majeur dans l’Aéronautique

Latitude: la start-up rémoise (Marne) prête à devenir un acteur européen majeur dans l’Aéronautique

C’est bien à Reims (Marne) que la start-up aérospatiale Latitude a choisi de s’implanter il y a cinq ans. Stanislas Maximim, fondateur de Latitude, a été séduit par la proximité de Paris (45 minutes en TGV), de même que par l’accueil et la confiance qui lui ont été accordés par la Ville de Reims. Aujourd’hui, Latitude réaffirme son engagement sur le site rémois pour le création d’un nouveau centre d’essais et de sa première usine.

Création d’un centre aérospatial à dimension européeenne et d’une première usine

Au début de l’année 2025, Latitude a passé plusieurs étapes majeures dans son développement. Les équipes de la spacetech ont notamment réussi « quatre essais majeurs » pour le développement de leur moteur en mars et ont enregistré le succès du premier essai de « mise à feu sous pression de la chambre de combustion de son moteur, en configuration vol ».

Afin de réaliser ces essais, Latitude a créé un centre de R&D et d’essais à Vatry (40 minutes de Reims), sur une ancienne base militaire de l’OTAN. L’entreprise a débuté la construction d’un « spaceport » et d’une tour de lancement sur le site. L’objectif est d’y réaliser des essais statiques, non-dynamiques. Ce centre aérospatial, à vocation européenne, sera équipé pour accueillir des sous-traitants ou des acteurs de l’industrie aérospatiale pour différents types d’essais.

Stanislas Maximim, directeur exécutif et fondateur de Latitude, a justifié le choix de ce territoire. « C’est un lieu parfait parce qu’on peut déballer, faire des essais, remballer et être rentrés à Reims dans la même journée, c’est unique en France, c’est un avantage qu’aucun concurrent n’a ». A cela s’ajoute la situation géographique de cette ancienne base de l’OTAN : loin de l’activité humaine et donc adapté pour des activités pouvant générer des nuisances sonores.

“C’est un lieu parfait parce qu’on peut déballer, faire des essais, remballer et être rentrés à Reims dans la même journée, c’est unique en France” – Stanislas Maximim, fondateur de Latitude

Les premiers essais réussis, la start-up s’apprête désormais entrer dans sa phase opérationnelle. Avant 2026, Latitude s’installera sur une usine de 25 000 m², à Reims, où pourront être produits, d’ici 2030, une cinquantaine de petits lanceurs de satellites nommés Zephyr par an. Ces fusées d’une vingtaine de mètres pourront envoyer des satellites de 100 à 200 kg dans l’espace.

Un développement soutenu par les pouvoir publics

La croissance de Latitude est soutenue par les pouvoirs publics. Le 14 avril dernier, l’entreprise a annoncé avoir été retenue comme lauréate de l’appel à projets « Première usine » de Bpifrance. Il s’agit de la seule entreprise du spatial à être lauréate de cet appel à projets. Latitude est également soutenue par l’Agence spatiale européenne et le Centre national d’études spatiales (CNES).

La prochaine étape dans le développement de la start-up : un premier tir institutionnel à Kourou (Guyane) en 2026 pour le compte du CNES, l’agence spatiale française. L’Etat français souhaite par ailleurs pouvoir compter sur les entreprises de la Deeptech, comme Latitude, pour accompagner l’économie de la Défense. Pour répondre à cette attente, le lanceur de Latitude sera capable d’envoyer des satellites commerciaux civils mais aussi des satellites militaires en orbite basse et ce même dans des délais très courts si besoin. « C’est ce qu’on appelle le Responsive Launch, à savoir la capacité de lancer une fusée en 72 heures sur commande des Armées pour remplacer un satellite endommagé, par exemple. Nous serons un des seuls acteurs en Europe capable de répondre à cette demande », précise Vincent Baudoin, vice-présent de Latitude.

Actualités qui pourraient vous intéresser